Test SRM X-POWER Road
12 juillet 2024
Actu aéro vélos et casques 2024
21 septembre 2024

Bonjour à tous,

 

Suite aux débats enflammés lors du TDF 2024 après les annonces de certaines équipes qui se sont reposées sur l’évolution matériel depuis ces dernières années pour justifier les chronos ahurissant des meilleurs en montagne, je tenais à faire un point et une synthèse de l’évolution matériel réellement mesurable depuis 25 ans.

Pour ces analyses j’ai été aidé par Aeroscale qui m’a fourni de précieux graphiques de mesures terrain de données comparatives de vélos et pneus grâce à leur technologie friction meter Cda ( aéro) et Crr ( roulement) .

Commençons par l’historique des pneus et boyaux. Le premier site a avoir testé de manière scientifique sur roller vient de biketechreview où ils utilisaient un SRM comme moyen de mesure et un roller modifié avec fourche avant sans roue. Montage proche de celui ci-dessous par le célèbre Tom Anhalt et son site référence pendant des années.

Tout était déja bien controlé sur les protocoles de mesures entre pneu référence, protocole d’échauffement, mesure de température de la pièce, SRM calibré avant chaque test. Les premières valeurs donnaient des watts consommés par pneu à 40 kmh pour 45 kg de charge. Les pneus de section 20 à 23 mm étaient gonflés à 120 psi ou 8.2 bars. Sur Roller comme sur piste , je rappelle que plus on monte en pression et meilleur est le roulement. Sur le macadam et suivant son état il y aura une pression maximum à ne pas dépasser en fonction de son poids et de la section du pneu comme le rappel Silca avec ses essais sur différents bitumes avec un GP4000 25 mm ( 26 mm mesurés) montés sur ZIPP 404 avec rider + vélo à 85 kg.

Globalement sur un bitume neuf, on peut monter jusqu’à 8 bars sur un pneus de 25 mm. Certainement un peu plus avec une caa latex. On ne retrouve pas sur leur graphique de macadam normal, on a ensuite une pression de décrochage sur macadam grossier qui se situe à 110 PSI ou 7.5 bars.  On imagine certainement  115 PSI sur un macadam standart.

Pour en redevenir aux premiers tests sur Roller, ceux-ci précisaient bien que selon les surfaces de route et avec la pression choisi de 8 bars, le crr pouvait être de 50 à 100 % supérieur sur le bitume.

On peut voir sur ce premier test un GP3000, pneu retrouvé sur des forum de 2005 ! A cette époque on etait loin du roulement des GP5000 puisqu’il finit bon dernier à 24 w consommés vs 11 w pour le pneu véloflex record / caa latex. On peut noter que les premiers du test étaient tous des pneus, comme quoi la fameuse loi du boyau roi de la vitesse était déja renversé par les premiers tests. Même s’il faut reconnaitre que le boyau Veloflex record, n’était pas loin de la version pneu. On notera le test du pneu Vittoria Cx 23 mm qui pourra être utilisé plus tard dans l’article . Pantani utilisait les même boyaux vittoria cx mais en section de  22mm et certainement gonflé à 8 bars pour ces 57 kg de l’époque avec une valeurs estimée sur ce protocole à 14.6 w.

La dernier version de ces tests ce trouve ici en version 7.  On peut retrouver le GP4000S + caa latex mesuré à 15 w.

La version GP5000 S2 a proposé des tailles différentes avec la disponibilité jusqu’au 28 mm mais la gomme black chili n’a pas évolué. On avait donc de cette époque 3 w max à 50 kmh entre le top haut de gamme des pneus et les pneus passe partout comme le GP4000S 2. A 25 kmh dans un col roulant pour un pro, ce n’est donc plus que 1.5 w pour rappel de la proportionnalité vitesse / crr.

Actuellement on peut retrouver le double en gain de roulement avec les meilleurs pneus comme sur les mesures à 45 kmh d’Aero coach pour une paire: GP4000 23 mm= 33.7w , veloflex record 23 mm  21.3 w. Soit 12 w à 45 kmh par paire ou 6 w par pneu. Mais aucun pro ne roule avec des Record, plutôt des GP5000 STR 28 mm pour Pogacar  estimés à  26 w. Soit un gain de 8 w par paire à 45 kmh ou 4 w à 22.5 kmh .  Les boyaux de Pantani ayant le même rendement que les GP4000s , on peut donc envisager 4w de gagné pour Pogacar vs Pantani en montant à 22.5 kmh le plateau de Beille.

On peut suivre l’évolution des pneus GP4000 grâce à Bicyclerollingrésistance:

Ces tableaux montrent que l’on gagne 1 w vers 5 bars en passant de GP23 à GP 28 mm et 2 w entre la series 4000 et 5000. Encore 2 w sI on passe sur des caa latex ou tubeless comme ci dessous avec le STR + 20 ml liquide .

Pogacar roule en pneu de 28 mm sur STR ( parfois 30 mm). Le pneu est plus confortable mais au final on voit qu’avec 10.3 watts, on gagne peu mais on roule plus confort.

Mais est ce que tous ces tests Roller ou tambour sont réalistes par rapport au terrain. De mon coté j’en étais persuadé depuis mon test de leur sonde vs mes tests roller à cet article.

Mes tests roller ( proche Brr)  vs analyse des la friction crr terrain donnaient les mêmes résultats sur un macadam normal ( pas neuf, avec quelques craquelures) .

2.8 w à 45 kmh était trouvé sur roller entre le PROTO 1 et GP5000 vs 2.7 w avec la sonde Aéroscale.

Leur dernier test terrain de tubeless( avec sonde encore améliorée) sur macadam très rugueux vient confirmer que la friction et le rendement se dégrade vs le tambour Brr.

Le cycliste + vélo faisait 82 kg.  On ne remarque pas de perte de rendement jusqu’à 5.5 bars et la hiérarchie des pneus en augmentant la pression est tout à fait semblable à Brr jusqu’à 5.5 bars qui est la norme sur du 28 mm et les coureurs pro. La différence de Crr entre Aeroscale et Brr s’explique par la qualité dégradé du macadam.  Il est dommage de pas avoir poussé les pneus plus haut que 5.5 bars pour trouver la pression de décrochage mais il est vrai que certain tubeless sont limités en pression max.

Quand le produit Aeroscale sera commercialisé, on pourra bien sur tester son vélo( et donc le poids total roulant) , ses roues, ses pneus pour savoir jusqu’à où gonfler et trouver le meilleur compromis roulement / confort en fonction de différents macadams.

Pour en revenir à Pantani, on imagine qu’il avait gonflé comme chacun le faisait à cette époque à des pressions très élevées, proche 8 bars, propice avec ces 57 kg a provoquer des décrochages vibratoires du roulement. Sur des routes refaites peu de chance que cela arrive , mais sur des passages granuleux oui. De combien? j’avais déja fait des tests sur un macadam horrible et granuleux en 2015 à cet article 

J’avais bien mesuré le décrochage des pneus entre 6 et 8 bars me coutant 3 w à 18 kmh. 25 ou 28 mm se comportait de la même manière, je n’avais pas de pneus plus petit pour valider une dégradation plus nette du décrochage vibratoire sur des section de 21/22 mm par exemple.

Hormis cet exemple extrême de macadam pourri, je n’ai jamais constaté de perte de rendement sur du macadam de tous les jours sur mes tests de roues ou pneus comme ici où le dernier test à 8 bars ne m’a rien fait perdre sur une macadam normal.

On visionnant les images de la montée de Beille par Pantani en 1999, on remarque qu’une partie du macadam etait neuve ( comme c’est souvent le cas sur les routes du Tour d’une montée finale) puis normal sur la fin et il y a rarement de macadam rugueux sur une fin d’étape sur le Tour même si en 1999 , on refaisait moins souvent  les routes.

Je me trompe peut être mais après toutes ses recherches, je ne le vois pas perdre plus de 5 watts à 22 kmh sur ces boyaux à 8 bars vs les meilleures Tubeless 28 mm à 5 bars. Et par rapport à l’époque 2019 , dernier Tour de France aux allures bien moins élevées?   C’était juste après la sortie des GP5000, la plupart des équipes roulaient encore sur les boyaux Conti GP LTD 25 mm, référence en matière de roulement et de grip.

Je l’avais testé sur un comparatif à 6 bars avec matosvélo avec les derniers véloflex.

On note 2,6 w de perte vs GP5000 + caa latex ( idem GP5000 STR + 20 ml donc) à 43 kmh, soit 1.5w ou 3 w pour une paire vers 25 km/h. Le tout a même pression mais il est pas impossible que le gap soit plus faible puisque les boyaux était plutôt gonflés vers 7 bars en 25 mm.

Passons maintenant à la plus grosse évolution sur ces 25 dernières années pour rouler vite: les vélos.

On pourra retrouver ici le test du vélo de Pantani, à la différence prêt qu’il avait une version spéciale à 7 kg pour lui et que les boyaux ne sont pas les rubino du test. On prendra quelques ‘ pincettes’ avec les superlatifs toujours présent de l’auteur quelquesoit le matériel qu’il teste. Mais le test semble indiquer un vélo encore très réactif …sans mesures, on reste sur du ressenti alors on ira pas plus loin dans l’analyse mais jamais l’auteur n’a souligné le moindre problème de rigidité vs des vélos modernes par exemple.

C’était donc un cadre ultra fin sans aucun effet aéro. Pour rouler vite, on sait que les vélos modernes couplés à des tenues super ajustées permettent de gagner 40 à 50 w vers 45 kmh mais que reste t’il à 22 kmh?

Depuis 2013, Tour magazin mesure en soufflerie avec un mannequin pédalant les performances aero des vélos, on peut retrouver le principe ici.

Le plus rapide mesuré sur le world tour est le Canyon Aeroad CFR avec 202 w à 45 kmh.

Un excellent passe partout comme l’ultimate CF slx à 222 w.

 

 

Le vélo de Pogacar n’est pas mieux à 221 w et assez lourd en configuration d’origine ( 7.4 kg)

La Visma avec le R5 est encore pire avec 231 w, c’est pour cela qu’on a  beaucoup vu le S5 de sortie avec des roues taillent basse et mono plateau pour l’allèger et le sortir en montagne cette année:

Mais est ce que les mesures de Tour sont réalistes? Une nouvelle fois Aeorscale m’aide dans cette analyse en me fournissant un graphique comparatif d’un vélo aero vs de montagne. Pour des raisons de confidentialité, je peux juste dire que l’on a des vélos de classe Aeroad vs Ultimate dans le test équipé chacun des mêmes roues / pneus . Il trouve 16 w à 42 kmh avec un cycliste de 70 kg sur route plate.  Il manque la valeur à 45 kmh, mais en calculant l’écart scx que cela représente, nous pouvons la trouver..

Je redonne la formule de conversion W vers cda: Force= cda x densité air x ( Vitesse x Vitesse)  /2. Watt= FxV. Ici F= W/V= 16/ ( 42/3.6) = 1.37 N.

cda= 2 F/ ( densité air VxV) = 2x 1.37 /( 1.225 x(  42/3.6)x( 42/ 3.6) = 0.016 à 42 km.h.

A 45 kmh un cda de 0.016 donnera  19 w de différence. Tour trouvait 20 w entre un Aeroad ( roues 62) et un Ultimate ( roues 50 ), on peut donc corriger de 2 w car c’est l’écart donnée par Swisside entre la 50 et la 62 mm à 45 kmh.  On reste donc sur des écarts assez proches même si ce n’est pas tout à fait les mêmes vélos. Mais je peux assurer que ces vélos qui ont aussi été testé par Tour avec 20 w d’écart  avec même roues/ pneus sur leur protocole.

J’ai retrouvé pour les extremes un exemple de mesure avec cyclistes + vélo absolument pas aero ( Radon ignite  2014 + DT 24)  vs un des plus rapide ( Canyon Aeroad + HAdron 62).

Presque 30 w d’écart sont trouvés avec l’aeroad à 45 kmh, c’est ce qu’on peut donc trouver encore aujourd’hui entre un vélo peu travaillé + jantes basses ( R5 ) et super aero ( Aeroad + 62 mm). Le vélo de Pantani était encore moins aero? pas certain d’après Aeroscale où pour un assemblage de tube rond sans travail de forme, il vaut alors mieux avoir des tubes plus fin…Le plus mauvais test aero trouvé chez Tour était mesuré à 239w. Partons quand même sur 250w pour le vélo de Pantani  soit 50w vs l’Aeroad ! Vs le V4RS de  Pocagar il resterait encore  30 w de plus d’après les mesures de TOUR.

30 w à 45 kmh représente un cda de 0.025 . 0.025  à 23 kmh donne 4 w de différence entre ces 2 vélos pour cette vitesse.

Pour le comparatif vs 2019 : très peu d’amélioration aero n’ont été faite avec le passage aux disques. Le gain sur l’intégration des câbles est masqué par le cout aéro des disques. Ci dessous le Dogma F8 des Sky à 205 w par exemple, l’Aeroad à patin etait à 208w. Le dogma F à disque est à 208 w. Le SL8 est revenu en arrière même et c’est le cas de nombreuses marques de vélos en 2023/2024 qui ne veulent plus du tout aero mais plutôt des vélos passe partout , un peu moins rapide mais plus confortable et léger. La norme est 210/215w aéro à 45 kmh sur les derniers vélos et à retrouver sur mes derniers articles.

Concernant les rigidités et le transfert de puissance, il faut déja aller lire cet article pour bien comprendre de quoi on parle. Tour a testé de nombreux vélos aluminium et carbone.

De tout temps même sur un vélo alu le plus bas marché à moins de 1000 euros , je n’ai jamais vu de valeur sous 50 N.mm sur la déformation du boitier de pédalier. CI dessous on retrouve un exemple de mesure sur des vélo alu entrée de gamme à 1000 euros, on remarque que la rigidité des boitier de pédalier est même extrêmement élevé, souvent entre 65 et 75 N.mm de déformation. Pour rappel les meilleurs vélo carbone comme le SL8 Sworks est à 60 N.mm, le RCR Van rysel à 52 N.mm.

Je ne vois donc pas Pantani dilapider des watts sur son Bianchi du haut de de ses 57 kg même avec un boitier légèrement en dessous de  50 N.mm et  même à 400w en pédalant souvent en force. Le test de top vélo me semble rien déceler non plus sur les relances même si encore une fois, je prends pas ce test pour une référence.

Concernant la transmission, nous n’avons pas de mesure des chaines 9v, ça commence qu’à partir des 10v à 250w . Mais on va voir que l’on a régressé avec les transmissions 12 V.

On peut voir que la campa 10 v  fait partie des meilleures chaine comme la DA 10 v avec les pertes sur un banc de friction à 250w de frictionfact

L’histoire des lubrifiants montre que ces chaines consommant 6 w à 250w peuvent descendre proche 4 w avec des lubrifiant sur base wax.

Les chaines 11V et 12 v ne font pas mieux avec l’UFO drip et on voit  même que les SRAM 12 v ne sont pas bonnes.

Le dernier Graph dispo ( barre verte pour la friction ) avec la DA 12 v indique même que cette dernière est moins rapide de 1.5 w à 250w vs la Shimano 11 en bas du tableau. Ci dessous il faut lire le tableau à l’inverse , cela veut dire que 5 en barre verte  est le score maximal de vitesse, une chaine à 3.5 perd donc 1.5 w à 250w .

Il ne faut donc pas chercher une amélioration du rendement des transmissions dans les chaines sur 20 ans mais plutôt sur les lubrifiants.

Comme déja démontré dans de nombreux articles sur la friction comme celui-ci , c’est les préparations à base de wax qui permettent les meilleurs rendements instantanés et dans le temps en étant moins sensibles à la contamination. C’est d’autant plus vrai si vous avez une étape avec secteurs pavés ou sentier blanc. On peut se retrouver dans le cas de figure ci dessous:

Une huile comme Morgan blue perdant  6 w à 250w après contamination , ça peut faire 10w à 400w pour des puissances de pro ! Heureusement toutes les étapes ne se passent pas sur des sentiers blancs avec toutes les poussières générées par les vélos + motos etc. Sur une étape qui se court dans de bonnes conditions sur route sèche, la différence est bien moins importante. Je l’avais démontré à cet article où après 150 km sur des bonnes routes, je ne trouvais aucune différence entre un produit huileux et une wax. On peut penser que des huiles basique de types Morgan blue était utilisé à l’époque de Pantani. Pogi utilise les produits Absolute Black pour la lubrification. La cire est de très mauvaise qualité sur les tests ZFC 

Mais partons sur une différence de rendement de 3 w à 250w possible ( 2 w pour le rendement brut + 1 w de contamination) sur une fin d’étape de type Beille par beau temps ou 5 w vers 400w.

Concernant les casques, Pantani n’en avait pas et il avait certainement un bien meilleur scx au niveau de la tête avec son crâne rasé que Pogi avec son casque et ses mèches dépassant. Impossible à chiffrer mais je dirai que le gain de Pantani pour le casque est annulé par sa tenue . On sait qu’une tenue fit permet de gagner jusqu’à 20 w à 45 kmh ou 3 w à 23 kmh.

Si on chiffre le tout et à 23 kmh, nous avons donc 5 watts pour les pneus, 4 w aero pour le cadre, rien sur la rigidité, rien sur la transition, 5 w sur la lubrification, casque/tenue s’annulant. Nous sommes donc sur 14 w de gain matériel entre 1999 et 2024 à 23 kmh, je précise bien à  cette vitesse ! Plus on ira vite et plus les gains aero feront économiser des watts pour rouler à 40 kmh. Pogi sur le plateau de Beille à 23kmh aurait dissiper 14 w de plus sur l’équipement de Pantani, soit 0.5 kmh de cout ou encore 50s moins vite.

Comme je l’ai dis à plusieurs journalistes, on ne peut pas nier l’évolution matériel sur 20 ans pour rouler vite mais en montagne on aura bien compris qu’hormis sur la lubrification, moins on va vite et moins le matériel compte. Il reste surtout les W/kg pour améliorer les chronos.

Si vous avez des chronos à faire à moins de 15 kmh, optez pour le matos le plus light possible. Sans parlez de la norme UCI à 6.8 kg, si vous avez encore un vélo à patin pour descendre sous 6 kg sans vous ruiner, foncez! des roues à boyaux à moins de 1 kg avec un boyaux rapide que le corsa speed 25 mm fera merveille par exemple. Mais on peut trouver des roues à pneus sous le kilo également en patins ou disques. Michelin TT, veloflex record, corsa speed, le choix en pneu rapide est important ( caa latex ou préventif avec bien sur) et bien sur une chaine waxée pour gratter les derniers watts.

Si vous êtes capable de rouler entre 20 et 25 kmh dans de nombreux cols, empiler les dernières avancés aero ( casque, combi, cadre ) en couplant avec les meilleurs pneus + lubrifiant  permettra de gagner des secondes ( mais jamais des minutes) selon la longueur de la section chrono. Là encore c’est surtout les watts gagnés à l’entraînement qui fera la différence.

 

 

55 Comments

  1. Bonjour,
    Extrêmement solide, instructif et passionnant article qui remet une nouvelle fois « l’église au centre du village » sur les fameux gains en montagne.
    Juste un passage que je ne comprends pas à la fin , quand vous dites « Pogi sur le plateau de Beille à 23kmh aurait dissiper 14 w de plus sur l’équipement de Pantani, soit 0.5 kmh de cout ou encore 50s moins vite »
    Juste avant vous dites que les gains seraient de 14 W ( pneus-cadres- lubrifications ) et là on semble comprendre qu’il consomme 14W de plus que Pantani ?
    Merci !

    • Alban Lorenzini dit :

      Merci pour l’article, Oui Pogi économise 14 w sur son vélo ou aurait dissiper 14w de plus sur le vélo de Pantani.

    • Gaetan R dit :

      Merci du travail ! Analyse solide, concrète et réaliste. Il était évident qu’à une vingtaine de km/h en montée, l’aero et les dernières innovations technologiques n’importaient quasiment pas.
      Vont ils nous sortir que Pogi avait un fort vent arrière pour soutenir son 6,6 ou 6,7 w/kg?

      • Alban Lorenzini dit :

        Les estimations de puissance ont été confirmé par Vingeggard, on etait bien à 6,9 w/kg pour lui 🙂

        • Thibault dit :

          Très intéressant le comparatif plat/montagne. Ayant débuté sur un vieux Peugeot tourmalet je trouve que les gains de performances s’expliquent surtout par le confort apporté qui permet de rouler fort bien plus longtemps, le passage de vitesse aux cocottes et élément le plus important à mon sens: l’évolution de la géométrie et des braquets. Soutenir un effort de 45min-1h couché sur le vélo et en force est pour moi un gros facteur limitant de la performance.

          • Alban Lorenzini dit :

            Merci, je suis d’accord avec vous qu’on a gagné en confort et efficacité biomécanique. Même si sous EPO les gars pouvaient envoyer des gros braquet longtemps et sans fatiguer. J’aurai bien aimé voir un les chrono sans EPO pour voir la différence. Mais en revenant seulement de quelques années en arrière avec le tour 2019, on évoluait sur les mêmes vélos qu’aujourd’hui ou presque ( juste boyaux vs tubeless ) et pourtant on etait à 50 w de différence vs 2024… enfin bon moi depuis 2019, rouler en 28 mm vs 25 mm avec 1 bar de moins n’a rien changé sur mes chronos 😉

        • Seb dit :

          Ce qui serait intéressant, c’est d’avoir les vrais chiffres de puissance, non des estimations.
          Derek Gee les met sur Strava par exemple. Sur le plateau de Beille, il a développé 409W pour 45’05 » à 20,1km/h. Son poids officiel est de 76kg, ce qui fait du 5,38W/kg. Rien « d’extraterrestre » a priori. Et il est lourd pour un grimpeur…
          Sur Strava, seuls 3 sont allés plus vite : Thibaut Pinot en 2015 (44’06 » à 20,6km/h, sans doute équivalent à Pantani, il faudrait voir exactement les points du chronométrage), Remco (41’26 » à 21,9km/h) et Pogi (38’38 » à 23,5km/h). (Vingegaard n’est pas sur Strava)
          Pogi a mis 6’30 » de moins que Gee, il est monté 14% plus vite.
          Si le rapport avec les W/kg est linéaire (au moins en première approximation, car on reste peu impacté par l’aero), ça ferait du 6,2W/kg pour Pogi pour une grosse demi-heure. C’est évidemment énorme, mais ce n’est pas du 7W/kg non plus…

          • Alban Lorenzini dit :

            Gee faisait 71 kg sur le Tour de France, poids validé par lui même. Vingeggard a lui aussi validé les mesures de puissances estimé pour lui à 6.9 W/kg. Toutes les performances délirantes faisant que les record EPO sont battus sans aucun stigmates de fatigue de plus, sont fait par des performances hors normes proches 7 w/Kg sur 30 à 40 min et en fin d’étape.

  2. fred'O dit :

    Brillant ! Bravo super résumé !

  3. D’jo73 dit :

    Merci pour cet article
    Moi qui voulais flamber pour un Dogma F, équipé comme Inéos pour mon 30e anniversaire, je vais garder mon bon vieux TCR, PRO 1 a patins, Et équipé en bora one 35.

    Habitant en Savoie, sur la route d’un grand col, vous m’avez convaincu pour économiser 15 000 €
    Merci encore pour cette analyse très pointue

    • Alban Lorenzini dit :

      Bonjour, pour les descentes, je dis pas que le disque est inutile ( surtout sous la pluie) . Moi habitant les Vosges et roulant pas sous la pluie, le freinage patins carbone me convient bien, surtout que je suis pas lourd. J’ai un gravel à disque, je ne trouve pas spécialement de différence sur le sec, on dose un peu mieux mais par contre les plaquettes qui couinent et le disque qui se dilate et frotte au freinage , bof…Pour revenir au Dogma je pense que vous auriez été décu par le confort en venant d’un TCR.

  4. Aurel dit :

    Bonsoir Alban, ne faudrait il pas prendre en compte la position comme changement principale dans les watts économisés et surtout est ce que le matériel maintenant ne fait pas économiser plus d’énergie en cours d’étape dans un peloton?

    • Alban Lorenzini dit :

      Bonjour, comme tout le reste, à basse vitesse, la position influence peu la performance finale. Je pense même que la mode actuelle a être très avancée sur la selle et sur les cocottes ne favorise pas l’aéro mais plutôt l’endurance . Avec des manivelles courtes et donc de la vélocité, on peut penser qu’ils vont avoir une meilleure cadence et un peu moins se fatiguer ( 0.1 W/KG ?) . Mais le combo manivelle courte ( donc réhausse de selle ) + avance de selle ( donc encore réhausse de selle) va contre l’aero…

  5. Baptiste dit :

    Votre article est très intéressant.
    Par comparaison j’aimerai bien connaître la vitesse de Pogacar au moment de ses démarrages

  6. Florian dit :

    Mais ça, c’est uniquement pour le matériel. Cela signifie aussi qu’ils dépensent moins d’énergie pour rouler à la même vitesse sur le début d’étape… C’est l’une des explications, en plus de toutes les améliorations qui ont été apportées à l’entraînement. Ce qui est également incroyable, c’est à quel point la diététique a complètement changé !

    Dire que les coureurs trichent, oui, peut-être, probablement ! Comment ne pas y penser quand on connaît l’histoire du cyclisme ?? Mais est-ce que cela explique les records de montée qui sont battus ? Je ne pense pas.
    Merci pour cet article.

    • Alban Lorenzini dit :

      Bonjour, il ne dépense pas moins d’énergie. Quand les capteurs de puissance valident qu’ils ont gravi tous les cols entre 5.5 et 6 wkg avant le plateau de beille par exemple, je ne vois pas où se trouvent l’économie d’énergie. Alor oui l’article prouvent que grâce au matos ils vont gagné 30s à 40 s sur des cols de 30 min mais ce n’est pas cela qui justifie de grimper le dernier col à 7 W/KG. Depuis 2019 , qu’est ce qui a changé en nutrition et altitude? on etait si nul que ça en 2019? Tout le monde faisait déjà de l’altitude depuis plusieurs années , avait des nutritionnistes, on était peut être pas à 120 g/H mais 100 g/h. En aucun cas ça justifie les gap de performance. Je suis sidéré par la fraicheur des gars à l’arrivée, ça monte sur le ht, ça déconne, ça téléphone…ça aussi on le voyait pas avant…Visma, UAE utilise le monoxyde de carbone et certainement des méthodes encore inconnues pas encore interdite avec leur budget sans limite ou presque mais que les autres équipes ne disposent pas . Le soucis vient aussi de là.

  7. Zimba dit :

    Merci pour cette analyse pointue et remarquable !

    Des roues à pneus sous le kilo, de mon expérience ça ne court pas les rues.
    Je suis un fan de grimpée, même si je dois bien reconnaître que ma passion pour construire un vélo léger est plus importante que mon niveau en W/kg.

    En général, sur des roues à pneus, on arrive autour des 1100g pour quelque chose comme 2000€ ou légèrement moins cher avec des montages artisanaux. Mais pour passer sous le kg en pneus, je sèche. Est-ce que vous pouvez donner une (des?) référence ?
    Ce n’est absolument pas une critique, mais de la pure curiosité et passion matériel.

    Entre une paire à 1100g et une paire à 990g, sur une montée sèche entre 30mn et 50mn vers les 4W/kg pour mon cas, la différence doit être minime…

    • Alban Lorenzini dit :

      Merci pour le blog. Il est vrai qu’il va falloir monter les prix pour gagner quelques grammes.. bikebeat propose par exemple une 35 mm ( à disque ) pour 1050 g mais à 5000 euros…J’ai toujours une roue avant à boyaux pour les forts pourcentage. Une RAR Svelt 32 mm à 440 g ( moyeux tune 45) + corsa speed 25 mm. Quand je monte la planche je la sors + ma bikebeat à pneus de 45 mm AR à 670g. Sinon 100 g c’est en effet infime pour le gain…Mieux vaut rester à 1100 g !

  8. Bonjour Alban,

    Merci pour cet article très intéressant comme toujours.

    Dans une interview, Frédéric Grappe (directeur de la performance de la Groupama-FDJ) estime que le gain en performances des nouveaux vélos par rapport à l’ère Armstrong est de 5 à 10W, du fait de vélos « bien moins lourds, plus aérodynamiques » et « surtout diminué la résistance au roulement ». Tel que l’article est écrit, je ne sais pas si le gain de 5 à 10W concerne l’ensemble de l’évolution du matériel, ou uniquement la partie résistance au roulement. Pour autant, il estime qu’il est tout à fait normal que les records dans les cols des années Armstrong soient battus. Auriez-vous une explication sur cette divergence de conclusion avec des chiffres de départ assez proches ?

    Lien de l’article en question : https://www.lefigaro.fr/sports/cyclisme/tour-de-france/tour-de-france-galibier-pla-d-adet-plateau-de-beille-une-edition-dominee-par-pogacar-aux-allures-a-normales-20240717

    Par ailleurs, les casques aéros sont de plus en plus larges, l’idée étant d’écarter l’air avant le passage des épaules. Kask a même incorporé une languette pour freiner l’air sur sa visière (Aero Pro Visor), créant de petites turbulences pour réduire les grosses turbulences au niveau des épaules. Du coup, je ne suis pas sûr qu’un casque traditionnel soit plus lent qu’une tête nue, à haute vitesse du moins (moins de turbulence à basse vitesse). Dans tous les cas, ça ne change pas vos conclusions.

    Merci pour votre travail.
    Alban-Félix

    • Alban Lorenzini dit :

      Bonjour, sur ce coup, je suis pas du tout d’accord avec Fred. 5 à 10 w il faudrait déja savoir à quelle vitesse il parle. LEs record EPO fait pour être battu? alors qu’il fasse progresser ses leaders de 40 w en entrainement et on en reparle.

  9. Charles dit :

    Merci pour cette analyse bien étayée!
    Maintenant on à la confirmation que l’amélioration des temps d’ascensions n’est pas que dû au matériel.

    Dans une chronique du magazine l’équipe Romain Bardet à déclaré: <<Les allures sont incroyables, les tempos n’ont rien à avoir avec mes grandes années. Il y a 40 watts de plus sur une heure, c’est-à-dire 10 % plus rapide […] On est vraiment entrés dans une nouvelle ère. Quand je vois le niveau des onze premiers du général, c’est monumental. Ça va trop vite. »
    Ce qui fait que confirmer votre analyse, les 1ers du peloton sortent plus de watts qu'il y a quelques années donc mécaniquement les records tombent.

    Maintenant la vraie question c'est est-ce que les méthodes d'entrainement ont progresser à se point pour que les 1ers du général aient gagner 40watts de FTP en 4 où 5 ans…

    • Alban Lorenzini dit :

      Depuis 2019, aucun Français n’a dépassé le niveau attteins cette année là. Pourtant un Gaudu au potentiel record ( 92 de VO2 max) ne progresse pas. Bardet non plus depuis 2016. Je ne vois pas ce qui a changer en connaissance altitude, nutrition , entrainement pour justifier + 40w.

      • Charles dit :

        C’est aussi le fond de ma pensée.
        Malheureusement j’ai comme l’impression que le cyclisme à renoué avec ses vieux démons…

  10. Akim dit :

    Bonjour Alban,
    nos amis de GCN ont fait le test cette année entre un vélo du tour des années 90 et un top vélo en 2024 (de la firme Pinarello) :
    https://www.youtube.com/watch?v=l5CILKV30uY&list=PLUdAMlZtaV11kPMu0Sw6F5oaiICb-s6V_
    Sur un effort court d’une dizaine de minutes en montée l’écart est de 10 s de mieux en faveur du vélo moderne.
    Egalement, les sensations sur le vélo moderne n’ont apparemment rien à voir.
    En lisant les commentaires, j’ai vu qu’on s’éloignait du titre de ton article.
    On ne peut pas comparer le Minitel avec l’internet haut débit.
    Poggi pour développer ces 6,78 w/kg sur la montée du plateur de Beille (cf. Chronoswatts.com) a travaillé en plus de sa très bonne endurance (zone 2 ; SV1 à + de 300 w), les longs efforts en endurance haute (zone 3); ce qui apparemment il ne faisait que très peu au profit de quelques intervalles en zone 4 que lui préconisait Inigo.
    On a vu les 1ers résultats sur les Strade Bianche 2024.
    Comme tu le mentionnes souvent dans tes articles sur l’entrainement, pour améliorer une qualité il faut la travailler !
    Enfin, les entrainements en altitude pour ces athlètes ne sont que le dernier étage de la pyramide pour aller chercher les derniers watts.
    Pour conclure, cyclisme-dopage.com part du postulat que si un record réalisé par un dopé de l’air 1998 est battu alors celui ou ceux qui le batte(nt) sont également dopés ; c’est un peu court comme démonstration :-).
    Au plaisir de te lire 😉

    • Alban Lorenzini dit :

      Merci pour le lien de l’essai. Dommage de ne pas avoir mis de pédale assioma sur l’ancien vélo…10 s d’écart c’est rien surtout sur un macadam pourri comme il dit. Tu ajustes les pressions de 1 bar et tu as tes 10 s…En effet bref, ça prouve bien les conclusion de l’article sur le matos et à basse vitesse, aucune chance d’aller chercher plus beaucoup de temps…COncernant l’entrainement de Pogacar et le soit disant changement de méthodes, je rigole de mon coté…Pogi à 6 ans de World Tour, il a fait combien de courses avec des intensités à bloc sur 6 ans? j’aurai pu entendre le discours sur un cycliste lambda ayant fait peu de compétition, mais là on parle d’un pro qui gagne encore 25 w après tant d’année à haut niveau? Qu’on gagne 5 w oui et encore je pense qu’il pouvait faire mieux puisqu’il avait pas de concurrence…Et que dire de Vingeggard qui après 1.5 mois de prépa, explose ses PR. Il a pas la caisse pour tenir 3 semaines mais les question restent identique. Selon moi le monoxyde de carbone et autre produit ( peut être dopant mais pas interdit) , produisent beaucoup plus d’effet que le changement d’entraînement. Et que dire de la fraicheur à l’arriver. Tu as vu le tout Femme? les filles sont toutes arrivées en finissant par terre une fois la ligne franchi. Mettant 10 minutes à récupérer… depuis combien de temps on a plus vu ça chez les leaders du TDF? Les gars arrivent, déconnent après 30s, passent des coups de fil comme s’ils avaient pas pédalé, Plus rien ne va sur le TOUR, et ça sera encore pire en 2025, plus c’est gros plus ça passe et ça va continuer…Pogi l’a même dit, il ira encore plus vite en 2025…J’ai essayé d’y croire jusqu’en 2022, fini depuis.

  11. Jérôme dit :

    Merci pour cet article avec ton argumentation très étayée !
    C’est sûr qu’on aimerait tous que ce gin de watts soit « propre » mais le gouffre qui sépare certains coureurs des autres est hallucinant ! Je ne comprends pas d’ailleurs pourquoi les DS ne disent pas à Pogaçar de laisser gagner ou de lever le pied pour éviter certains commentaires !
    Quant à ceux qui pensent que le matos et l’alimentation font gagner tous ces watts, il suffit juste de voir que bcp des teams otptimsent sans avoir ces mêmes gains. Wanty Gobert a des tops roues + conti TT juste pour ne citer qu’un exemple !

    • Alban Lorenzini dit :

      Ceux qui roulent depuis des années sur le matos et suivent l’évolution de l’entraînement, savent…comme tu dis DS, Entraineur, coureurs des autres équipes ne se font pas d’illusions mais tout le monde est bien payé donc quand tu gagnes 1 million d’euros par an pour finir TOP 20 du TOUR, tu t’en satisfaits et fais ta course en te faisant écraser…

    • thierry AGUD dit :

      Voilà bien dit c’est devenu grotesque depuis 4 ans et surtout cette année…et attention y’a pas que sur le tour…..

  12. Wanair dit :

    Excellent article encore une fois, un régal à parcourir. Merci. J’adore les petites piques destinées à Top Vélo, je partage 100% votre avis! 🙂
    Je reste du coup toujours bouche bée de voir que la majorité des cyclistes que je côtoie tombent dans le panneau, que ce soit par rapport au markéting qui vante tout et n’importe quoi pour vendre du matos toujours plus cher, mais aussi vis à vis des perfs d’un autre Monde des actuels meilleurs cyclistes mondiaux. En bref, il manque clairement des blogs et analyses comme les vôtres dans la Presse spécialisée pour ouvrir les yeux aux gens!

    • Alban Lorenzini dit :

      Merci !

      • Mateo dit :

        Merci pour ces articles bien écrits et étayés. Du coup, petite question subsidiaire : Pogi met 3 min au record de Pantani. Vous estimez qu’avec le matériel de Pantani, Pogi aurait mis 50sec de moins que le temps qu’il a fait.
        Est-ce à dire que les progrès matériel/tenues sont de l’ordre d’un petit 30% dans les perfs actuelles?

        • Alban Lorenzini dit :

          Cela dépends de la vitesse comme expliqué dans l’article. Plus on va vite et plus le matériel va permettre de rouler vite.

    • Vincent dit :

      @Wanair
      Parce que ça arrange beaucoup de gens d’y « croire », le World Tour est une vitrine fantastique pour les acteurs économiques du vélo, tout le monde fait son billet dessus, les marques, les journalistes, les sponsors, les vendeurs… et le cycliste moyen est content d’exhiber son nouveau matériel utilisés par les stars et de se projeter sur des futurs achats.

  13. Matthieu dit :

    Bonjour,
    Félicitations pour vos analyses poussées du matériel et votre blog.
    Ayant parcouru plusieurs billets évoquant les gain en rendement des pneus (estimés ici à -5w de puissance dépensée entre les boyaux en section de 22mm et à 8 bars de Pantani et les tubeless en 28mm à 5 ou 6 bars de Pogacar) je m’étonne de n’avoir jamais lu le gain de distance parcourue à fréquence de rotation égale (j’entends rotation de la roue et non cadence de pédalage).
    En 22mm un tour de roue parcourt 1,38 m linéaire alors qu’à la même vitesse angulaire en 28mm on parcourt ~1,76 m linéaire.
    En connaissant cadence de pédalage et braquet des deux pro nous pourrions estimer le gain de distance parcourue donc la plus value en vitesse linéaire de l’ensemble vélo-coureur.
    Merci pour votre retour.

    • Alban Lorenzini dit :

      Bonjour, merci pour le blog. Les roues tournent moins vite, mais ça ne change rien que la résistance à vaincre pour le roulement. 5 w de moins c’est toujours 5w.

  14. thierry AGUD dit :

    Très bonne analyse qui confirme mes estimations que j’avais fait à la louche de tête
    Les gains dus au matos sont effectivement réel quand ont roule au dessus de 25 km/ h et donc pas très important en montée
    Donc les journalistes et les youtubeurs du dimanche n.ont plus qu’à se taire ou aller prendre des cours de physique et de math

    Alors finalement d’où viennent ces perf ahurissantes en grimpée chez poggy et les autres du top 3 ou 5?????
    Chacun fera sa propre analyse car là c’est plus de la physique c’est de la pharmacie ou de la médecine voir de la biotechnologie

    tu as une date de sortie de l’appareil aeroscale ?

  15. Bridou dit :

    Bravo Alban pour cet excellent résumé ..
    SUPER Merci de tes réflexions, recherches et conclusions surtout …

    Toujours un plaisir de lire tes tests matos en tous genre …
    J adore le coté passionné ..

    Amitiés
    Bridou

  16. Vincent dit :

    C’est d’autant plus drôle cette histoire de matériel quand on pense que le V4RS de Colnago est le vélo le plus lent du peloton dans les tests soufflerie (TOUR).
    D’ailleurs, beaucoup de gens qui l’ont essayé témoignent d’un vélo au comportement banal et pas extraordinaire.

    • Alban Lorenzini dit :

      Tout à fait ! Colnago surf sur le succès de UAE mais on est loin d’avoir un vélo aussi aboutit qu’un SL8 par exemple et ili est encore plus cher !

    • Lionel dit :

      Oui mais Pogacar met des petites manivelles et peut donc avoir une position plus plongeante, plus aéro… je ne sais plus où j’ai lu ça, en tous cas c’est pas esthétique comme pédalage 🙂

      • Alban Lorenzini dit :

        Ce choix de manivelle permet de gagner qqls tours minutes mais 165mm il faut remonter la selle de 5 mm donc moins aero plutôt.

        • Lionel dit :

          L’argument lu c’était qu’on était moins gêné par la remontée des genoux, donc cintre plus bas possible. Bref, ça doit pas être ça le but

          • Alban Lorenzini dit :

            Quoi qu’il en soit, ça n’explique pas les gaps cette année, c’est une position qu’il avait déja en 2023, voir 2022.

          • Lionel dit :

            Oui, je me faisais la même réflexion en voyant la facilité surnaturelle des 2 avions, leur fraicheur à l’arrivée, ensuite sur home trainer…. Et tous ces articles qui expliquaient les chutes nombreuses par des vélos devenus trop rapides m’ont bien fait rire !

            En tous cas merci pour cet article, toujours intéressant de lire tes analyses

          • Alban Lorenzini dit :

            Merci 😉

  17. Vincent dit :

    Petite anecdote drôle, en ce qui concerne Pantani et les coupes de cheveux.
    Des tests en soufflerie ont démontré, que paradoxalement, sans casque, la coiffure la plus aéro n’est pas le crâne chauve mais la coiffure mohawk, càd style années 70 avec les cheveux longs au milieu et à l’arrière du crâne, ça fait circuler mieux l’air entre l’arrière de la tête et le dos.
    Mais bon, maintenant avec les casques aéro, il n’y a plus aucune raison de rouler sans casque à moyenne-haute vitesse.
    Ceci dit, Pantani dans un col avait un petit avantage de poids, car un casque, même modèle léger, ça fait quand même +/- 180-200gr. Mais bon cet avantage de poids, je me demande si il disparaît pas avec la sudation excessive du crâne exposé en plein soleil, et la thermorégulation mauvaise du fait d’être chauve, car apparemment des chercheurs ont fait des tests, et un crâne sans cheveux chauffe et transpire nettement plus, et quand on connaît l’importance de la thermorégulation dans un effort, et que la majorité de l’énergie produite part le corps dans un effort part dans la production de chaleur, à mon avis… enfin c’est pas à un ingénieur que je vais l’apprendre
    PS: je me suis trompé d’article avant, j’ai posté le même message dans le test conti 5000 TLR, je te prie de le réguler

    • Alban Lorenzini dit :

      C’est rectifié pour le commentaire. Alors oui une analyse différente 😉 qui ne changera pas grand chose sur le résultat final. Concernant la thermorégulation, les mecs étaient tellement sans douleur sous epo + corticoïdes , que je me demande si ça influence quoi que se soit. De plus Pantani avait du développer une certaine habitude à rouler ainsi. un peu comme les stage chaleur, on s’y fait.

  18. David dit :

    Bonjour.
    Merci pour ce travail. Clair, net, precis avec un ton neutre agréable à lire.
    Ce qui est frustrant et que ces mecs font rever les gosses de nouveau. De ce point de vue si ils devaient se faire prendre par la patrouille le traumatisme sera sans doute dantesque.
    Je crains qu’avec le dopage génétique nous ne sachions jamais rien.
    Allez le très.bon coté de l’article c’est l’envie de se monter un nouveau vélo à patins : cela changera de l’entrainnement.
    Continuez ainsi et avec ce ton !

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