Salut à tous,
J’ai donc participé à ma 5 ème Vosgienne en ce Dimanche 2 septembre. Ma 2ème 160 km après 3 premières sur le 100 km. 54 ème en 2010, je visais un top 20 pour cette édition. Malgré seulement 3 sorties de 140 km depuis fin juin, je me laissais prendre au défi de la grande de part les bonnes sensations et la forme ascendante depuis mon retour vers le 20 juillet. Pour cette année je bénéficie de l’aide précieuse d’
Hervé qui me propose un ravito perso sur la Vosgienne. Ses parents nous passerons des bidons sur le Ballon, Oderen et Markstein. Il ne faut pas se leurrer, le cyclosport évolue et va de plus en plus vite pour beaucoup de monde. Impossible, sur un long parcours présentant des parties roulantes, de jouer un bon classement sans cette aide.
Le départ est donné à 8h et on attaque tout de suite le col Hundsruck. La partie difficile s’effectue sur 16min45s@307wmoy. Pas de super sensations, je mets ça sur le compte du manque d’échauffement. On bascule avec Hervé dans le 2 ème groupe. Peut être quelques regrets d’avoir pas monté plus vite puisqu’on effectuera la jonction avec le groupe de tête juste avant le Ballon. Evidemment la stratégie d’économie n’aura qu’à moitié fonctionnée puisque je laisse 10 min@I3 pour rentrer au lieu des 20 min escomptée @I2 entre les 2 difficultés…le ballon se monte @292w sur 24’15 jusqu’au parking du Langenberg. Les sensations sont loin d’être optimales, je peux difficilement sortir plus de watts alors que 5 jours avant, j’effectuai une sortie de 4h40 avec 2 premières montées de 25 min@305/310w. C’est la première déception de la journée. Au sommet je me retrouve sans Hervé qui souffre de problèmes gastriques, ce n’est pas top nous qui pensions rouler ensemble…décidement ça commence mal… mais connaissant ses qualités de descendeur, je me usis dis qu’il allait rentrer dans la descente. Je suis resté volontairement à l’arrière du groupe. Finalement non, il préfèrera temporiser .Me voilà dans un groupe de 8. Le début de la collaboration est bonne, tout le monde prends ses relais entre St Maurice et Bussang. Il y a du beau monde comme Danièl Fricker, Damien Richard (que je connais mieux maintenantJ), Sébastien Bret ( un membre du Team Meder) et Antoine Geyer( de mon club) entre autre..Rapidement nous attaquons le col du Page. Je suis plutôt pas mal et alterne avec Seb les relais devant. 12min@291w avant de rentrer dans le sous bois final. La route rends pas terrible et tout le monde est content de retrouver du bon macadam sur la route d’Oderen. La descente est rapide et bien roulante jusqu’à Kruth.
|
ça rigole encore vers la route des crêtes mais plus pour longtemps! |
La liaison avec le début du Bramont sur une route faux plat montante et orientée au vent, n’inspire pas grand monde. Je suis un peu trop souvent devant à relayer avec Kevin…Le Bramont roulant sera identique, personne ne prends de relais et le groupe s’étire. Bien dommage à 22 km/h il y a moyen de s’économiser et d’aller vite en relais. 20min@270w avec 10min @280w sur le final, ce n’est encore pas trop mal. Seb fait un super boulot devant. La route des Américains est tout de suite là. C’est plus difficile, je suis un peu en limite @270w et le rendement hyper mauvais ne facilite pas la tâche. Cependant personne ne lâche et nous voilà au sommet en 14’30@271w. Cette puissance cumulée de 34 min@271w sans avoir l’impression de pouvoir fournir plus est complètement cohérente avec mes derniers entrainements. Lors de la répétition de Mardi dernier, on avait fini par le ballon avec 31min@274 watts ( en ayant bien donné avant) avec un cumul au sommet de 2400mD+ soit l’équivalent aussi à ce moment là de la course. Comme quoi on ne peut pas tricher avec son profil de puissance…
La route des crêtes dans le brouillard et par 10 °C est très glauque….on a l’impression d’avoir changé de saison…ça ne doit pas inspirer le groupe qui nous laisse une fois de plus faire le travail. On essaye bien d’initialiser quelques relais avec Seb mais ça ne tient pas longtemps.
|
Brouillard et fraîcheur, dommage d’avoir raté cela! |
Bref nous nous retrouvons donc groupé pour la descente du Markstein puis dans la vallée de Guebwiller. Cette fois la collaboration est meilleure pour tout le monde. 43km/h sur 15 min rien à dire. Dans le dernier col, ça se gâte très vite pour moi. Je vois partir comme une balle Damien Richard juste avant le début et puis dès les premières rampes incapable de suivre le rythme du groupe. Je suis planté à 250 w alors que mon groupe continu sur son rythme des autres cols. Il me manque 20 watts pour suivre. Un peu à cours d’eau et de réserves, je décide du coup de m’arrêter au ravito, personne ne m’attendra et profite pour satisfaire une envie pressente… Perdu pour perdu je laisse bien 1min 15 dans l’affaire… Je repars seul, dépité. Dommage je remonte que des concurrents de la 100 km …Montant à 19km/h, il était largement possible de monter à 21 km/h cette fois à l’abri sans sortir plus de puissance. Comme à la Time ou sur la Grand BO, je n’arrive pas à franchir cette barrière des 2500mD+ sans baisser. Il faut vraiment que je m’entraine sur 3000mD+ si je veux tenir à plein régime sur 3000mD+. Pas de miracles là-dessus ! Finalement j’aperçois à quelques mètres du sommet derrière moi Hervé qui ramène un groupe avec lui. Je suis avalé avant le Viel Armand, et on fait la descente puis le final ensemble. Voili 29ème/620 arrivants, un des premier de mon ancien groupe arrive en 19 ème position, une place largement faisable avec certainement plus d’abri de ma part et une meilleure gestion/économie de watts.
C’est ainsi… En analysant la performance, me voila avec un nouveau record de puissance sur 5h08@228wmoy. C’est déjà ça…Un peu déçu de ne pas avoir eu des jambes de feu mais le timing était serré depuis la reprise. J’ai privilégié de refaire monter I4/I5 dans un premier temps avant de faire de l’endurance critique. Comme déjà écrit, il est difficile de tout développer en même temps. J’ai laissé certainement de la fraîcheur depuis le 17 Aout date de la première grosse sortie et atteignant des pics de 125 TSS depuis 15 jours. Une période d’affutage de 7 à 8 jours au lieu de 5 aurait certainement permis un meilleur pic de forme. Donc affûtage maintenant pour essayer d’avoir une belle surcompensation pour la semaine prochaine et le CLM du Ballon !
3 Comments
Je me demandais comment tu avais géré la boisson… j'ai ma réponse maintenant 😉
Belle gestion de course sinon, le fléchissement vers la fin est logique vu que tu a roulé 1h de plus que tes parcours habituels (Grand-Bo, Time). Moi c'est après 4h30 que ça coince méchamment. Comme quoi pour tenir la distance, ben faut en bouffer de temps en temps à l'entraînement ou en compétition (contrairement à ce que peuvent dire certains)…
David est un exemple à part, mais s'il tient 5/6h sans faiblir sur une Pantani ou une Marmotte c'est probablement qu'il s'envoie la même chose (et souvent plus) à l'entraînement 😉
Je rêve aussi du jour où je serai capable d'être à la bagarre dans une ascension finale…
Oui c'est mon objectif pour 2013 et l'année de mes 40 ans.. Enfin tenir sur 5 h minimum, remarque si je me relance dans l'aventure Marmotte, j'ai plutôt intérêt ! 🙂
Je pense qu'il nous manque aussi un petit quelques choses coté gestion de l'alimentation avant et pendant la course.. 🙂
Avant course à part sortir l'artillerie lourde genre RDS je ne vois pas trop… je charge déjà pas mal les doses de glucides les jours qui précèdent l'épreuve.
C'est surtout pendant qu'il faut arriver à trouver quelque chose de digeste et suffisant riche en glucides… car avec une barre céréales chaque heure on frise l’écœurement, et pourtant ça ne suffit pas (particulièrement une fois que les bidons de boisson énergétiques sont vides, et remplacés par de l'eau au ravito).
Prochain "essai" dimanche prochain à Gap (en principe) 😉