Salut à tous,
J’ai réalisé un petit test de rendement de chaussures sur
rouleaux. J’avais déjà réalisé
un test similaire en 2011 sur home trainer fixe
opposant de veilles chaussures polyamides à des toutes nouvelles en semelle
carbone. Le test avait donné quelques watts d’économisés et un meilleur transfert
en faveur de la version carbone sur de l’allure au seuil I4 à 300 watts. Cette fois j’oppose
ce que j’ai de plus vieux en stock, mes anciennes S-works Road que j’utilise
encore l’hiver VS les dernières S-works 2014 .
Seulement 40 g d’écart séparent les chaussures + cales, c’est plutôt au
niveau de l’épaisseur et de la rigidité de la semelle qu’il faut aller chercher
la différence. La dernière version s’annonce plus fine de 5 mm et plus rigide
aussi de 30 %. Après un échauffement de 20 min, j’ai réalisé 4 intervalles de 4
min @230watts en ressenti I2/I3 donc une intensité très supportable laissant
peu de dérive cardiaque au fil de la séance. J’ai alterné anciennes et nouvelles chaussures à chaque fois.
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Comparatif watts/fc en alternant les modèles |
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J’ai analysé seulement les 2
dernières minutes de chaque session, le temps que la FC se stabilise bien. Quand
j’ai vu que j’avais tout le temps les même résultats j’ai arrêté les tests. Les
observations de rendement ne permettent pas de conclure sur la supériorité d’un
modèle à l’autre. L’ancienne version est à 230.5 watts pour 146 puls moyen et
la nouvelle à 231.5 watts pour aussi 146 puls. Au niveau ressenti par contre le pied est bien
mieux maintenu dans la nouvelle et peut être que l’on pourrait avoir des
différences plus marquées sur des sprints et des accélérations violentes. Je n’ai
pas de possibilité de mesures fiables. En cherchant un peu dans la littérature,
j’ai trouvé un test de rendement entre des extrêmes : une paire de running
VS paire de cyclisme carbone.
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Chaussures de running VS route |
A 45 tr/min au niveau du premier métatarse (gros
orteil), la différence serait de 81 pka de déperdition sur la force d’appui mais
seulement de 8 kpa à 90 tr/Min. Ne connaissant pas la surface d’appui, ni la longueur
de manivelles, il est difficile d’estimer les watts résultants. Je peux juste
faire une estimation en fonction du graphique trouvé dans le livre cyclisme et
science sur le chapitre de l’interface puissance homme/machine.
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Pression sur les 5 doigts de pieds à 300 et 400 watts |
300 kpa de pression sur le métatarse pourrait
correspondre à 240 watts de puissance mais à quelle cadence ? En supposant
une cadence usuelle de 90 tr/Min, cela nous ferait du coup 6 watts de déperdition entre
running et chaussure de vélo… ??
Ayant fait mes tests vers 75 tr/Min, je n’étais donc pas
prêt de voir une différence avec mes modèles si proche. Sur mon test de 2011 j’avais
estimé à 3 watts de déperditions vers 300 watts pour le modèle souple
polyamide. Ça semble cohérent avec les 6 watts de perte vers 240w de la running encore plus souple !
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Flex et déformation des semelles |
Bref
pour conclure on dira que vu le niveau de rigidité, légèreté actuel des
chaussures haut de gamme, il faut avant tout se tourner vers une chaussure où le confort et
la tenue du pied sera optimale après de longues heures passées à pédaler. Au
niveau rendement difficile d’affirmer qu’une chaussure est plus rapide ou meilleure qu’une
autre sur des intensités faible jusqu’à 250/300 watts. La finesse de la semelle pour être encore
plus proche de l’axe de pédalage ou encore la rigidité ++ ne semblent pas des
arguments suffisant de différenciation à ce niveau d’intensité de test. Pour le sprinteur de 75 kg produisant déjà 1500 watts, il en sera tout autre certainement !