Bilan de fin de saison 2013
27 octobre 2013
VO2 max à l’épreuve du temps
12 novembre 2013

MAJ du 16/01/2015: les nombreux retours après un an d’utilisation semblent montrer des valeurs souvent erronées à l’usage. Des soucis de calibration assez récurrents. C’est hélas une déception par rapport à ma conclusion de novembre 2013, il fallait confirmer l’essai et ce n’est pas le cas.  Pour finir je ne préconise plus ce capteur et encore moins la version LT.

Salut à tous,

J’ai en test depuis quelques jours le pédalier capteur de
puissance Rotor Power. Celui-ci se veut light, performant et relativement bien
placé en terme de prix.  Je l’ai  donc 
comparé à mes powertap et SRM sur 
quelques sorties types en passant en revue toutes les intensités et
qualités du cyclisme pour me faire une idée du produit.
726 g pour le Rotor
Le pédalier est livré sans plateau en entre axe 110 ou 130
mm. Annoncé à 505 g en 110 mm/170 mm de manivelle soit le plus petit poids
possible,  le mien est pesé à 550 g dans
la même configuration …dommage pour le respect des poids constructeurs. Car une fois plateau, visserie et piles en place on atteint 726 g
soit + 20 g ( Le SRM est équipé d’un plateau ajouré 20 g plus léger que le rotor)  par rapport au même modèle chez SRM. Cela reste un des plus light du marché.

686 g belle intégration SRM!
 L’installation est hyper facile si vous avez
le bon boitier. Sur le site Rotor il y a de quoi assurer la compatibilité avec
tous les types de cadre. C’est un pédalier BB30 comme un autre, pas besoin
d’installer de capteur cadence sous le guide câble par exemple comme sur  SRM. Une fois que tout est en place, plateaux
et pédales montés, on passe à la calibration. Comme il y a 4 jauges de
contraintes par manivelle il faut faire la manipulation 2x : manivelle
droite à la verticale, pédale en bas, chaîne sur grand plateau, on lance la
calibration sur son compteur puis on recommence avec la gauche. Le premier
chiffre pour la droite doit être entre 700 et 3900 et le 2 ème pour la gauche
entre 4000 et 7200. Petite précision non indiquée sur le manuel, si le chiffre
4096 apparaît,  il faut recommencer la
calibration !! 
Une fois correctement réalisée, il n’y a plus besoin de le
refaire jusqu’au prochain changement de configuration sur le Power (chaîne,
plateau, pédales).  Concernant les
variations de températures, Rotor m’a affirmé que les jauges n’étaient pas
sensible sur ce point et donc il n’y avait pas de nécessité de faire un offset
avant chaque sortie, ni en cours de sortie. Je suis surpris par cette
affirmation…Mais en effet et contrairement à un powertap ou SRM qui s’étalonne
à chaque fois que l’on est en roue libre, il n’y a aucune manipulation à
faire  sur le ROTOR.
Mes conditions de tests se sont déroulées par beau temps,
sans vent et avec une température de 11/13 degrés qui n’a pas évoluée. Les
différents capteurs ont tous été sortis 20 min avant les tests pour éviter tout
problème de température/calibration, les offsets 0 réalisés avant chaque test.
J’ai commencé par le couple Powertap/Rotor Power. 2  Garmin 500 avec la dernière mise à jour ont
été utilisés avec enregistrement toutes les secondes activé. L’affichage de la
puissance a été réglé à 1 seconde, donc sans lissage, pour voir la
réactivité de chaque capteur. Dès les premiers tour de roue, on constate une
grande différence de réactivité. Le powertap démarre au quart de tour mais
c’est aussi un reproche bien connu. La puissance n’arrête pas de fluctuer et
c’est très difficile de suivre une consigne. C’est pourquoi 99 % des
utilisateurs utilisent la fonction ‘puiss moy 3s’ pour lisser l’affichage. A
l’inverse le rotor est d’une grande stabilité. C’est même assez déconcertant tellement
c’est stable. On se croirait sur home trainer! Mieux qu’un SRM ! En passant l’affichage sur 3s cela ne
change rien d’ailleurs. Par contre il faut vite revenir sur du 1s car à
l’inverse du powertap on s’aperçoit que le Rotor n’est pas très rapide pour détecter
les changements de puissance. Alors avec un affichage moyenné sur 3s c’est
encore pire ! En effet dès que l’on change de puissance le powertap réagit
bien plus vite que le rotor ainsi un pic de puissance d’un sprint  très court de 3s, le rotor  a peu de chance de le voir à la bonne intensité. Il faut bien appuyer 5s
pour avoir un semblant de valeur, je dis bien semblant de valeur car de ce coté
là, l’information ne semble pas  bien
gérée. Sur des sprints vers 1200 watts détectés au powertap, le rotor détecte 900 watts ! Un client utilisant aussi le rotor m’envoie
régulièrement des pics à 1600w ( il a pourtant la dernière mise à jour) alors
qu’il ne dépasse pas 1100 w sur un powertap. Le powertap une fois opposé au SRM
délivre les mêmes valeurs que ce dernier à 20 watts prêt. Donc on peut vraiment
penser que le Rotor gère mal les sprints et les accélérations très courtes
d’une façon générale.
Concernant la reproductibilité des mesures sur des phases
d’entrainement plus stable c’est par contre pas mal du tout ( récap ci dessus).  Ainsi le Rotor
avance de 4 à 12 watts entre 250 et 500 w sur des efforts stabilisés entre 3 min
et 30s. Cette différence s’explique par les pertes par frictions de la chaîne
entre les 2 moyens de mesures.  Mais
jamais  plus de 2 % d’écart ( 1 à 3 %) entre
les 2 moyens, cela reste très bon. Le même powertap essayé cette fois avec mon
SRM indique des écarts de mesure entre 2.1 et 3.9 % soit aussi dans les 2 %  d’écart c’est donc assez proche entre 250 w et
500 w. Je considère toujours le SRM comme la référence pour se baser sur des
comparatifs vue sa grande reproductibilité sur mes différents tests de terrains.
De plus il a été certifié depuis peu par SRM à une précision de +/- 1 %.  
Ci-dessous on voit un exemple d’enregistrement Rotor puis
Powertap au même moment. On voit bien le lissage supérieur du Rotor (moins de
variations) mais également le problème de délais sur les appuis brefs.
Enregistrement ROTOR
Enregistrement Powertap
Concernant la pente/calibration du Rotor Power, on ne peut
pas agir dessus à l’inverse du SRM. Il y a par contre la possibilité de contrôler
grâce au software Rotorpower que les jauges mesurent de façon fiable la
puissance. A l’aide de poids  à accrocher
aux pédales on peut vérifier tout cela ( pas encore testé, clé ANT+
nécessaire).
 Si une dérive est constatée, il faudra le retourner ! Pour le
changement de piles, c’est par contre très simple, il n’y a qu’a dévisser le
capot ( 300 à 400 h d’autonomie) et les changer pour 10 euros. Si on part sur
300 h et comparé au 1900 h actuelles des SRM, il faudra débourser 60 euros de piles
comparé au 180 euros du pédalier Allemand.
Je ne parle pas volontairement des fonctions d’analyse
gauche /droite, efficacité du pédalage proposés par le SOFT Rotor. Je n’ai pas
assez de recul la dessus pour savoir si c’est fiable et comment cela est calculé.
La document Rotor pour le moment est très light sur les explications.
Pour conclure je dirai que le Rotor Power est un bon produit
pour démarrer sur la puissance pour ceux qui veulent un pédalier comme solution
de mesure. Pour son prix c’est un des plus light du marché mais hélas il y a
des sacrifices à faire. Oublier les pics de puissances fiables, c’est dommage
quand on veut établir un profil de puissance sur les qualités anaérobies
alactiques. Sinon pour le reste c’est pas mal. Actuellement il  se positionne entre le power2max ( 1000
euros, plus lourd, sous estimant beaucoup la puissance, mois stable dans l’affichage  mais plus rapide) et le
SRM (2700 euros,  light, précis, fiable, stable,  rapide). Pour son prix de 1690 euros il est
donc correctement placé entre le power2max et le SRM en terme de poids/prix/prestation.
 Reste maintenant à voir la fiabilité
dans le temps et la qualité du SAV Rotor sur ce produit. A chacun maintenant d’investir en fonction de son budget et des priorités qu’il donne à un capteur de puissance.

17 Comments

  1. boisson dit :

    Sympa comme analyse Alban
    A nouveau très intéressant et établit en suivi un protocole normé. 🙂
    Nicolas

  2. Salut Nico,

    Merci ! c'était presque un sans faute pour ce capteur! j'espère que sur la prochaine révision du firware, Rotor aura amélioré la réactivité.
    A bientôt.
    Alban

  3. Ce test a été réalisé avec ou sans la dernière mise à jour ?
    Merci.

  4. Version 8 de septembre pour le Rotor.

  5. Anonyme dit :

    Merci pour ce test, moi qui voulait un power lt comme 1er capteur…je ne sais pas vers lequel me tourner, j'hésitais entre rotor power et power2max. je dois changer mon pedalier car j ai un sram red back. Ce que je comprends pas c'est que les pros roulent avec, sont-ils calibrés commes les notres? merci de votre retour
    christophe

  6. Bonjour, avec un budget serré et pour un pédalier, le power2max est actuellement la meilleur solution d'accès à la puissance. Il n'est pas sans défauts mais comparé à toutes les capteurs low cost qui sortent en ce moment, c'est finalement une bonne solution. Les pros roulent enfin montrent des capteurs de sponsoring en courses. Beaucoup utilisent des SRM à l'entrainement!

  7. Anonyme dit :

    merci de votre retour, que penses vous du stage qu'utilise la SKY? etes vous sur qu ils changent pour du SRM? Ils s 'entrainent avec un SRM et en course ils roulent avec le stage. Difficile de s'y retrouver si le stage a des mesures différentes.
    J'aimerai bien votre avis sur ce capteur.

  8. Mon avis est tout vu sur ce capteur puisque nous l'avons testé avec Matos Vélo. Vous trouverez l'article en première page du blog.

  9. Anonyme dit :

    Bonjour, je viens de faire l'acquisition du rotor power. Du coup un dégoûté quand je vois l'analyse faite. Ceci dit je l'ai couplé avec ma Garmin 920xt. Les valeurs de puissances retransmises sont très basses voire mêmes suspectes. Du coup pas très convaincu du produit. Doit-je acheter un Garmin 520 pour rectifier ce problème ou que doit-je faire.

    • Bonjour, je ne suis pas expert ROTOR, je vous conseille de contacter leur SAV qui saura certainement vous aiguillez mieux que moi. C'est certainement un soucis de calibration ou encore de compatibilité avec le firmware garmin …

  10. Unknown dit :

    Bonjour Alban,
    Je possède un pedalier Rotor 3D+ sur un cadre Time fluidity mont blanc. Je désire me prendre un capteur de puissance pour gérer mes fractionnés à PMA et la montée de cols lors des entrainements et cyclosportives. J'hésite à me prendre la manivelle gauche 3D+ de chez rotor ou le power2max type S.
    Merci

  11. Bonjour Alban,
    Je possède un pedalier Rotor 3D+ sur un cadre Time fluidity mont blanc. Je désire me prendre un capteur de puissance pour gérer mes fractionnés à PMA et la montée de cols lors des entrainements et cyclosportives. J'hésite à me prendre la manivelle gauche 3D+ de chez rotor ou le power2max type S.
    Merci

    • Bonjour, je vous déconseille les solutions une jambe…la répartition G/D chanege avec l'intensité et d'un jour à l'autre et également en cours de sortie avec la fatigue…donc je ne connais pas votre budget mais un power2 max S peut convenir ou alors le 2inpower que je test actuellement et qui est vraiment très bien !

  12. Anonyme dit :

    Bonjour,
    Je suis coureur amateur, j'aimerais investir dans un capteur.
    Je ne sais pas trop quelle prendre. J'ai peur que le rotor inpower sois compliqué à la calibration ?
    Je dispose un Garmin edge 520.

    Quelle capteur acheter ?
    Merci

  13. Stef Iron & Trail dit :

    Je viens d’acquérir un rotor Power et tente de le coupler avec un garmin edge 830
    Il détecte « shimano di2 » se couple avec puis après rien, il n’arrive pas à se connecter avec.

    • Alban Lorenzini dit :

      Bonjour, contactez le SAV Rotor, L’expertise sera meilleur, votre modele étant si ancien que je ne connais absolument pas sil est encore compatible avec les compteurs d’aujourd’hui…

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